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Les carrières de gypse et les plâtrières de Haute Savoie

En Haute Savoie, le plâtre était traditionnellement appelé gria, greya, grillaz ou greïa : cf le document qui lui est consacré.

A Armoy (74200), une plâtrière a été créée en 1844 et fermée en 1934. C’est une société à capitaux suisses, fondée par la baron Saladin de Lubières qui a démarré l’exploitation du gypse.

Sous le titre « connaissez-vous l’usine à plâtre ? » voici le texte de l’article paru dans le bulletin municipal d’Armoy (74200) en fin 2003 : "Des carrières à ciel ouvert fournissaient une matière première de qualité (gypse) sur les rives de la Dranse. La rivière alimentait une machine hydraulique mettant en marche 3 meules à broyer puis les gypses étaient cuits au coke.

De 1844 à 1934 la production était transportée par voie ferrée jusqu’à Vongy puis par des chariots pour être finalement chargée sur des barques du lac à destination de la Suisse. La construction en 1854 de la route de Bioge entraîna la suppression de cette voie ferrée. Dès lors les plâtres d’Armoy furent directement conduits par des chars à chevaux jusqu’aux entrepôts du château de Monjoux, à Rives pour embarquer sur le Lac Léman.

Patrick DECOMBES acquit l’importante usine en1857 et la dirigea. En 1865 cette plâtrière comptait parmi les plus importantes de France. Les 40 à 60 ouvriers recevaient un salaire de 2 F/j0 et produisaient chaque année plus de 100 000 quintaux de plâtre vendus de 1,75 à 2 F le quintal, principalement à Genève.

Le 16 avril 1873 un important mouvement social secoua l’usine. Les ouvriers au nombre de 100 firent grève. Ils demandaient une augmentation de 25 centimes par jour et une diminution de travail. DECOMBES refusa toute négociation et ferma l’usine. Son courrier au maire d’Armoy , Mr PLANHAMP est intransigeant »il s’agit de savoir si les ouvriers imposeront de force leur volonté en quittant le travail, il s’agit de savoir s’ils seront plus maîtres que moi, chez moi , le n’accorderai jamais rien, pas même de reprendre les travaux aux anciennes conditions. Les meneurs de grève n’auront plus rien à faire avec moi. » L e 22 mai , la grève est terminée. Tous les grévistes ont signé la déclaration suivante: « Nous soussignés, demandons à Mr DECOMBES de reprendre les travaux de l’usine aux anciennes conditions, en lui témoignant notre regret de la désertion du 16 avril. » On afficha aux différents endroits de l’usine , l’ouvrier est soumis et on appela cela la « crève » d’Armoy. "

L’exploitation cessa en 1934. Depuis cette date la végétation reprend ses droits. Seuls subsistent des pans de mur, la cheminée du four et des tronçons du canal qui amenait l’eau de la Dranse à l’usine. Une action collective du syndicat des communes du Léman devrait permettre à ce site d’accueillir des groupes intéressés par cette activité plâtrière qui a marqué la vie de la cité pendant près d’un siècle.


Cervens (74550)

Une petite carrière dans les bois a servi aux habitants du village : seuls des éboulements de terrain permettent de la situer .

Les Clefs (74230)

Il y a eu un moulin à la vieille ferme


Serraval (74230)

Une plâtrière existait encore au début du siècle à Serraval. La carrière était située entre le ruisseau des Fontany et le hameau du Mont au col du Marais. Après cuisson, le plâtre était broyé par un moulin à eau installé sur le ruisseau des Fontany. Un long procès a d'ailleurs opposé le propriétaire de ce moulin et ceux des moulins à blé installés en aval. Le plâtre produit était très dur.


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