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Vers 1945 la carrière fut achetée par les Plâtrières de l’Aude. Il en reste un lieu-dit Les Plâtrières avec les restes d’une cheminée et de quelques murs.
Durban – Corbières (11360)
Il y a le reste d’un puits dans la garrigue car l’exploitation se faisait à ciel ouvert. L’emploi a été local.
Esperaza (11260)
Une carrière de gypse ainsi qu’un four ont existé, au lieu dit Couleurs, à la base du sentier menant à Rennes-le-Château par les crêtes. Cette installation appartenait sous l’Ancien Régime au fief de Caderonne qui dépendait de la seigneurie de Rennes. Non loin de là un moulin à plâtre était installé sur l’Aude au lieu-dit l’Ile. Après la révolution, carrière, moulin et four passèrent dans les mains de la famille Debosque qui les conserva jusqu’à la fin du 19ème. L’exploitation a cessé aux veilles de la grande guerre mais les ruines du four sont encore bien visibles au bord du chemin.
Fa (11260)
La seule trace d’une exploitation artisanale à ciel ouvert est le lieu-dit Les Plâtrières et un trou repris par la végétation. Sans doute abandonné en début 20ème.
Fitou (11510)
Usine des Plâtrières de France fermée il y a 40 ans.
La société Lavazière & Lexos a exploité un gisement jusque vers 1945, date à laquelle elle fut rachetée par les Plâtrières de l’Aude puis par les Plâtrières de France qui ont sécurisé les trous d’eau seuls signes visibles de l’extraction. L’usine avec son four, située au Plat, a été rasée après la fermeture du site.
Mas Saintes Puelles (11400)
Le résumé ci-dessous n’a été possible que grâce aux documents et informations de MM. de Capella, Cazaneuve de Mas Saintes Puelles et M. Porcher (de Lagraulière)
Dès 1760, M. de Gensanne directeur des mines des Etats du Languedoc signale avoir vu au bord du Canal Royal (maintenant Canal du Midi), vis à vis le village de Mas, au lieu dit la Dommergue (proche de l’écluse triple dite de Laurens) une très bonne carrière à plâtre et dont une bonne partie passe à Toulouse. «Ces carrières ne sont pas profondes ; le banc de plâtre n’y a que douze à quatre pieds d’épaisseur ; il est recouvert d’une couche de quinze à dix-huit pouces d’une bonne terre à fayance».
En 1838 il est fait mention d’un four à plâtre. Et à la fin du 19ème Mas Saintes Puelles comptait 8 fabriques de plâtre donnant en moyenne 100 000 F de produits.
Selon les recherches de Christian PORCHER voici un état des usines à plâtre au Mas Stes Puelles
* à Fournayrac, au Nord de la voie ferrée (premier propriétaire M. Louis Cazaneuve ), l’intitulé exact étant «Usine de Fournayrac - Louis Cazaneuve et fils - fabrique d’engrais chimiques et de plâtres à bâtir et à marner - usine à vapeur et moulin à vent».
Un moulin à plâtre construit entre 1840 et 1845
Un moulin à plâtre construit vers 1882
Les 2 moulins, maintenant détruits, sont des tours en bois équipées chacune de 4 ailes Berton, visibles sur une carte postale ancienne. Ils cessent leur activité en septembre 1914, mobilisation oblige.
* à la plâtrière (propriétaire M. Jean)
Un moulin à plâtre, construit vers 1875, cesse son activité en 1934 : cette tour en bois à 4 ailes Berton a été décrite et photographiées par Herman-Armour Webster.
* à la gare (propriétaire M de Capella , fermier de M. Cazaneuve depuis le 1er mai 1903)
Un moulin construit à une date inconnue, cesse son activité en septembre 1914, mobilisation oblige.
Une tour métallique non bardée, équipée de 6 ailes Berton, représentée sur une photo dont l’auteur est inconnu, prise en septembre 1914, dont M. Cazaneuve fait ce commentaire : «début août 1914, il y avait trois usines à plâtre qui fonctionnaient au Mas, c’étaient celles de la Plâtrière, du Fournayrac et de la gare. Elles employaient une trentaine d’ouvriers qui le jour de la déclaration de guerre se rassemblèrent à l’usine de la gare. M. Not monta sur le toit avec le drapeau tricolore et, en bas, tous les ouvriers chantèrent la Marseillaise. Quelques jours après, ce fut la mobilisation générale et les usines fermèrent définitivement leurs portes faute de main d’œuvre. Après la guerre, seule celle de la Plâtrière fonctionnera à nouveau mais seulement jusqu’en 1934».
Les moulins à plâtre de Mas Stes Puelles sont très particuliers : ils ont été modifiés par la société Berton, spécialiste des ailes de moulin (1842 - 1885). Un autre moulin de ce même type a fonctionné sur Castelnaudary mais pour moudre le blé.
Ornaisons (11200)
La Société des Plâtres et Sulfocalciques Méridionaux a vendu son exploitation aux Plâtrières de l’Aude vers 1950
Portel des Corbières (11490)
C’est en 1807 que commence l’histoire du plâtre au Portel par une vente à la chandelle par la Caisse d’amortissement (créée par Napoléon 1er pour la vente des biens des nobles spoliés par la Révolution française) et dirigée par le sous Préfet de Narbonne, pour le droit d’extraire le gypse sous le territoire du Portel, sous les bois, pâturages, marchés, promenade, église, Hôtel de Ville et autres immeubles. L'adjudication fut emportée par Sieur Jacques Foulquié, agriculteur, pour 5 000 Francs. En 1867, trois exploitations sont connues avec 30 ouvriers, dont celles de Victor Mestre et de Charles Bartissol équipées d’une machine à vapeur. Les livraisons avaient profités de l’ouverture de la départementale 3 entre Carcassonne et Port la Nouvelle. Pendant la guerre 14-18, M. Rey se mariait au Portel et rachetait les Plâtrières Mestre et Lignon avec son ami Auguste Chaperlon. Il avait passé quelques mois aux Plâtrières du Vaucluse en 1914. Le 18-2-1923, ils créaient la SA des Plâtrières de l’Aude (capital 800 000 F). L’extraction qui avait été à ciel ouvert a été transformée en extraction par galeries d'une hauteur de 17 m, avec une voie Décauville qui passait sous la Bade. Les fours droits étaient chauffés au coke et les broyeurs à marteaux remplaçaient les meules pour alimenter des ensacheuses à pesage automatique.
Les Plâtrières de l’Aude rachetaient alors l’usine de Saint Paul du Fenouillet (Pyrénées Orientales) et à la veille de 1940 les fours passaient au fuel. Deux camions furent équipés au gazogène pendant la période 1941-1945. La reprise, après 1945, permit d’atteindre 80 ouvriers au 1er décembre 1945 avec 7 fours fonctionnant en 3x8. Elle racheta alors tour à tour :
la Plâtrière d’Ornaisons à la Société des Plâtres et Sulfocalciques Méridionaux
l’exploitation de Fitou à la société Lavazière et Lexos
l’usine d’Auriac sur Aude
le gisement de Villesèque
M. Jean Fabre prit la succession de M. Rey et en 1960 les Gypses et Plâtre de France (GPF) rachètent la SA des Plâtrières de l’Aude. Cela permit d’effectuer de grands travaux :
un tunnel de 77m pour relier les galeries existantes au chemin communal
2 bennes de 6tonnes
un stockage du gypse avec distribution par tapis jusqu’aux fours
un concasseur Bergeaud de 90 t/hH
une purgeuse sur front de taille
un four Grelbin entièrement automatisé
100 000 tonnes (50 000 tonnes de plâtre pour la construction et 50 000 tonnes de gypse pour cimenterie et usage agricole) sont ainsi sorties de l’usine dans les années 70 (187 000 tonnes pour le groupe). Ensuite la concurrence des carreaux de plâtre et les distances entre le front d’extraction et l'usine ( les galeries couraient sur 40 km) conduisirent la société à arrêter la fabrication du plâtre en 1982 ; seule la production de gypse pour les cimenteries de Sète et Port la Nouvelle employa 8 ouvriers jusqu’à la fermeture en 1991.
Sept cents mètres de galeries servent actuellement de cave de vieillissement aux AOC Rochère avec un petit musée sur le plâtre créé à l’initiative des Amis du Portel.
Ricaud (11400)
Seule trace d’une activité liée au plâtre est le lieu-dit Les Plâtrières.
Rivel (11230)
Lieu-dit La Plâtrière avec les restes d’un hangar, ainsi que quelques galeries
Rouvenac (11260)
Le gypse était extrait à partir d’une sorte de grotte de 6-8 m de hauteur qui communiquait avec l’extérieur par une galerie d’environ 10 m : un Décauville acheminait le gypse à l’usine. En raison des risques d’éboulement aucune recherche récente n’a pu être faite pour savoir si d’autres galeries partaient de cette grotte. Un moulin à vent utilisé pour le blé a été transformé en moulin à plâtre quand la carrière a été ouverte. La production allait jusqu’à Carcassonne. Un « chemin des plâtriers » a été balisé avec panneaux explicatifs pour faire revivre cette activité.
Villeneuve la Comptal (11400)
Carrière à ciel ouvert dont le gypse était traité à Mas Saintes Puelles.
Le site correspond au lieu dit la citadelle sur le mont Piquemil qui a été utilisé par le précurseur de l’aviation Clément Ader pour effectuer ses premiers essais de vol avant son exploit de 1890 à Toulouse. Cette carrière a fermée en 1960 car le gypse n’était pas d’assez bonne qualité.
Villesèque des Corbières (11360)
Depuis des siècles exploitation à ciel ouvert sur le prolongement du gisement du Portel. Il y a eu 2 petites carrières dont il reste pour la plus importante une trémie dans un hangar de la plâtrière qui s’est arrêtée vers 1944 mais l’exploitation du gypse a été poursuivie par les Plâtrières de l’Aude. La plus petite a été dirigée par M. Vidal. Le plâtre était d’excellente qualité.
Une convention avait été signée avec Lafarge pour une concession sur la colline mais n’a pas été exploitée. Un gros problème se pose à la municipalité car le village a été construit sur le gisement de gypse et le sous-sol de certaines constructions, dont la mairie, s’affaisse suite à l’action de l’eau d’infiltration lors de fortes pluies qui solubilise le gypse et fragilise la marne qui le contient – le gypse est en feuillet dans les marnes avec du gravier. Dans la région on appelle doline ces affaissements de terrain.
Une utilisation courante en Catalogne, consistait à poser les tuiles sur un épais matelas de roseaux et de plâtre pour assurer une bonne isolation.