Glossaire des finitions

* coupé/poncé : la peau est comparable à celle d'une pierre de taille, c'est d'ailleurs celle des stucs pierre. Elle est obtenue soit par coupage (sorte d'épluchage de la surface qui se réalise aussitôt après la prise de l'enduit à l'aide d'une berthelée tranchante ou d'un chemin de fer (sorte de rabot)), soit par ponçage de l'enduit (il faut alors attendre son complet séchage), soit par une combinaison des deux méthodes.
Les joints sont dits "à l'anglaise" quand ils sont laissés en creux. Ils sont dits "à la française" quand, après creusement, ils sont reremplis avec un enduit (généralement un plâtre & chaux blanc).

* gratté : cette peau est celle des enduits traditionnels. Elle est obtenue grâce à une taloche à clous (planche garnie de fines pointes que l'on passe juste après la prise). Le grain est plus ou moins fin en fonction de la granulométrie du sable utilisé (pour les appeleations des sables : cf l'article sur le sable). Pour la mise en oeuvre : cf la recette du plâtre gratté.

* lissé : la peau est lisse comme celle d'un stuc marbre. Elle est obtenue par écrasement d'une fine couche de pâte relativement fluide (crème de lissage) pour boucher les pores de l'enduit. Cette étape est appelée ferrage, lissage ou stucage. Elle se fait généralement avec une lisseuse inox à bords biseautés, parfois avec des spatules souples en métal ou en plastique dur. Selon la technique utilisée (outillage utilisé, crème sortie de l'enduit ou rapportée, phasage, composition du produit, main du compagnon, ... ), les effets peuvent varier très sensiblement. Aussi est-il recommandé de réaliser un échantillon en conditions réelles pour juger de l'effet. Cette fintion ne peut se faire qu'en intérieur : exemple.

* travaillé à l'outil : cette appellation regroupe toutes les finitions faites avec un outil laissant son empreinte dans l'enduit frais (fer à joint, brosse, spatule, etc ...). Là encore, l'importance de la main du compagnon dans le résultat impose un échantillon en grandeur réelle.

* stuc pierre/stuc brique : finition complexe traditonnelle destinée à imiter les maçonneries de pierre de taille ou de brique. L'enduit couleur pierre ou brique suivant le cas est d'abord coupé à la berthelée. Les faux-joints sont creusés deux à trois jours plus tard dans l'enduit, puis remplis d'un plâtre & chaux (généralement blancs dans le cas des stucs pierres ; et de la même couleur que les encadrements de fenêtre dans le cas des stucs briques). Après séchage, l'ensemble de la surface est recoupée ou poncée : cf la recette du stuc pierre et la technique du stuc brique par Blondel.
A ne pas confondre avec les finitions dites "stuquées" synonyme de "lissées".

* lavé : on fait ressortir les agrégats et les inclusions de l'enduit en le lavant : on le mouille, on le brosse, puis on rince la laintance ainsi produite. On retrouve ainsi les effets du vieillissement par érosion naturelle. Cette opération peut également être réalisée à la brosseuse à bois, au kärcher ou encore par micro-sablage. C'est par exemple la finion la plus courante de la gria.

* jetté : ou jettis ; on jette l'enduit gâché relativement liquide sur la façade à l'aide de genêts ou d'un balai, ce qui produit un mouchetis de goutelettes. Cette finition traditionnel (par exemple à Versailles au XVIIIème siècle ou au Château de Grosbois) est souvent confondue avec des enduits modernes projetés à la tyrolienne.